Wimbée: "On se doit d'y croire !"
Dimanche, l'affiche de clôture de la 27e journée de L1 mettra aux prises le FC Metz à l'OM. Une rencontre décisive pour des Lorrains en sursis qui n'ont désormais plus droit à l'erreur, en particulier à domicile. S'il porte un regard lucide sur les chances de maintien, Grégory Wimbée se refuse néanmoins à abdiquer. A l'instar de son entraîneur Joël Muller, le dernier rempart messin se tourne d'ores et déjà vers l'avenir. Un avenir qu'il voit en grenat, quelle que soit l'issue du championnat.
Le FC Metz reste sur une belle prestation à Auxerre (1-1) qui a mis un terme à une série de cinq défaites. Avec le recul, que retenez-vous de cette rencontre ?
Il s'agit de notre premier résultat positif de l'année 2006. Que ce soit dans le contenu - aussi bien défensif qu'offensif - ou dans l'esprit, on a fait un match solide. On s'est créé des occasions, on en a concédé peu à l'adversaire et je pense qu'au vu du match, on aurait pu l'emporter. Maintenant, un nul contre le troisième du championnat, c'est toujours un résultat réjouissant, même si, compte tenu de notre situation, ce n'est qu'un point de pris et ça ne nous avance pas beaucoup. Il était néanmoins important qu'on ne fasse pas tout ces efforts pour rien. Mentalement et moralement, ça fait du bien.
On vous a sentis plus volontaires, plus incisifs à l'occasion de ce match...
On a fait preuve de beaucoup de détermination, beaucoup d'enthousiasme. On avait envie de faire quelque chose. Avant la rencontre, on se sentait bien et pour une fois, ça s'est vu sur le terrain. On a montré que l'on était capables de faire de belles choses, alors autant continuer jusqu'à la fin de saison
Dimanche, vous enchaînez avec Marseille, un autre sérieux client. Dans quel état d'esprit abordez-vous cette confrontation ?
Avec la même détermination que lors du match à Auxerre. Une énorme envie de se faire plaisir et de faire plaisir au public. Avec le désir de gagner notre premier match de l'année en championnat afin de se donner un peu d'espoir. On a tous regardé le match de Marseille à Bolton et on sait que ce sera très compliqué. Défensivement, c'est costaud, ils sont bien regroupés, et devant, ça va très vite en contre
Vous les avez rencontrés récemment en Coupe de France. Pensez-vous avoir tiré des enseignements de cette rencontre ?
C'était une équipe différente de celle qu'on va rencontrer dimanche. Pagis et Maoulida seront suspendus, laissant leur place à Niang qui joue davantage dans la profondeur. De plus, on les avaient rencontrés à Marseille où ils ont en ce moment un peu plus de difficultés à faire le jeu. C'est une équipe de contre qui défend très bas et qui utilise les espaces à merveille avec Ribéry, Niang ou Nasri. Ils attaquent à trois, parfois à quatre avec Oruma mais ils n'ont pas besoin d'être plus pour créer le danger.
Metz est désormais à douze points du premier non-relégable. Croyez-vous toujours au maintien ?
Pour 90% des gens, c'est déjà joué ! On est réalistes. On sait qu'il sera très difficile de remonter douze points. Mais on reste des compétiteurs. On essaie de mettre un maximum d'atouts de notre côté pour y parvenir en sachant que les chances de réussite sont minimes. On se doit d'y croire pour les gens qui travaillent au club, pour le président et pour les supporters.
Après l'OM, Bordeaux, Monaco et Lyon se profilent à l'horizon. Redoutez-vous cette série ?
Les cinq prochaines équipes que l'on affronte nous ont battus à l'aller. Il faudra obtenir un meilleur résultat sur au moins trois de ces cinq matches. On vient de faire match nul contre Auxerre et l'on va jouer contre des formations qui, selon toute logique, devraient nous battre. Cependant, jouer de tels clubs ne nous inquiète pas. On ne ressent pas de pression particulière selon l'adversaire mais selon notre situation.
Joël Muller a employé le terme de "miracle" pour qualifier un éventuel maintien du FC Metz. Le rejoignez-vous lorsqu'il dit qu'il faut préparer l'avenir ?
Ça ne s'est jamais produit de se maintenir avec aussi peu de points à douze journées de la fin. Pour se maintenir, il faut que l'on gagne à peu près trois matches sur quatre. Mais si par malheur on n'y parvient pas, tout ce que l'on fait actuellement ne sera de toute façon pas perdu pour la saison à venir. Si on baisse les bras dès maintenant, on le paiera l'an prochain. En revanche, si on finit les trois mois restant dans l'optique de progresser collectivement et individuellement, je pense qu'on aura plus de chances de remonter directement.
Vous êtes un des piliers du club, si la relégation devait ponctuer votre fin de saison, le challenge de la L2 saurait-il vous motiver ?
Quand je suis arrivé au club, Metz était en L1. Il me reste une année de contrat et je n'ai pas envie de le quitter en L2. Si l'on devait descendre, je resterais et ferais mon possible pour que l'on retrouve immédiatement l'élite.
Comment avez-vous réagi au coup de gueule de Michel Ettorre (*) ? Quand il déclare que "le groupe n'existe pas" ou que "certains joueurs sont indifférents au sort du FC Metz"...
Je ne vais pas surenchérir sur ce qui a été dit. Ce sont des propos qui étaient fondés à l'époque. Michel Ettorre nous en avait déjà parlé avant de s'exprimer ouvertement devant les médias. Ca sortait du plus profond de son cœur. Aujourd'hui, ce n'est plus forcément d'actualité
Avez-vous observé une évolution liée à ces mots ?
En tout cas, au niveau de la solidarité et de l'abnégation sur le terrain, il y a du mieux, c'est indéniable