A la recherche d'une victoire en Liga depuis plus d'un mois, le Real Madrid a disposé du FC Séville 4-2 dimanche lors de la 19e journée de Liga. Un succès en grande partie dû à Zidane, auteur du coup du chapeau après avoir été décisif sur le premier but signé Guti. Les Merengue remontent à la 4e place du classement, mais restent à 13 points de Barcelone, tombeur de l'Athletic Bilbao (2-1), grâce à des buts de ses Sud-américains Ronaldinho et Messi.
En ces temps troublés du côté de Madrid, le Real avait bien besoin d'une pareille fête ! Hôtes dimanche soir du FC Séville, qui les talonnait à un point, les Merengue ont offert au public de Bernabeu un scénario rêvé avec des buts, du suspense et un héros répondant au surnom de «ZZ». Et il fallait bien cela pour se réconcilier avec des supporters guère gâtés ces derniers temps. Pour ce premier match de l'année 2006 dans son antre, le Real se savait attendu au tournant, lui qui restait sur son terrain en Liga sur un nul face à Osasuna (1-1) et surtout une défaite contre le Racing Santander (1-2).
Face à une équipe andalouse au sein de laquelle l'ex-joueur de Tottenham, Frédéric Kanouté, était titulaire, le Real et Zidane abordaient idéalement les débats avec, les cinq premières minutes tout juste terminées, un centre millimétré côté gauche du Français que reprenait sans contrôle du gauche le capitaine Guti pour l'ouverture du score. Plus rien ne sera marqué avant le repos, restait à gérer cet avantage en seconde période. On crut les vieux démons madrilènes ressurgir lorsque le Brésilien Fabiano reprenait victorieusement une frappe relâchée par Casillas (52e).
Mais le doute ne s'instilla guère longtemps dans les têtes madrilènes, puisque quelques minutes plus tard, Baptista était déséquilibré dans la surface adverse, offrant à Zidane, d'un contre-pied imparable, l'occasion de redonner l'avantage au Real. Avant de remettre ça dans la foulée à la suite d'une magnifique inspiration de Guti: sur un mauvais renvoi de la défense andalouse, le capitaine, à 25 mètres du but, adressait une talonnade géniale pour Zidane, resté dans la surface, et qui, après un contrôle, trouvait la lucarne droite (61e). Bernabeau exultait mais se refaisait peur à cinq minutes du coup de sifflet final lorsque le FC Séville réduisait de nouveau la marque part Aitor Ocio. Mais Zidane avait définitivement endossé l'habit de Zorro et dans les arrêts de jeu, sur une nouvelle passe de Guti, aussi inspiré que le n°5 du Real, ce dernier, abandonné par la défense adverse, contrôlait avant de marquer en force du gauche.