Di Vaio, buteur en mode veille
Gros coup du mercato, Marco Di Vaio tarde à confirmer en Principauté sa réputation de buteur. Muet depuis son unique réalisation début janvier, l'Italien a conscience que l'ASM attend bien plus de lui, surtout en cette période délicate. S'il affirme bien se sentir à Monaco, l'attaquant réclame du temps pour revenir à son meilleur niveau après six mois passés à cirer le banc à Valence. Mais, seulement prêté, et avec en tête l'espoir de disputer la Coupe du monde, Di Vaio devra rapidement faire ses preuves. Et pourquoi pas dès ce samedi à Nice lors de la 27e journée de L1 ?
Un but en un mois et demi. Le bilan de Marco Di Vaio est bien maigre. En tout cas pas celui escompté par les dirigeants monégasques qui n'avaient pas hésité à mettre la main à la poche en décembre dernier pour relancer la carrière de l'Italien, jadis international et buteur patenté de Serie A. Car, même s'il n'est que prêté par Valence, c'est bien Monaco qui aligne à chaque fin de mois ses 200 000 euros de salaire. Ce qui, forcément, induit des attentes à hauteur de l'investissement. Tout avait bien commencé pourtant, lorsque pour sa première sortie en Ligue 1, à Auxerre, Di Vaio avait justifié ses qualités de finisseur en trompant d'un petit lob astucieux Fabien Cool sorti à sa rencontre. C'en était suivie une défaite pour l'ASM (1-2), mais le Romain avait ce jour-là annoncé la couleur.
Mais depuis, plus rien. Pas de but. Et comme pour mettre un peu plus en avant la discrétion de celui qui effectua voilà douze ans ses premiers pas professionnels sous les couleurs de la Lazio de Rome, son compatriote Christian Vieri, recruté en même temps que lui pendant les fêtes de Noël, commence à lui faire, bien malgré lui, de l'ombre. Car l'ancien buteur de l'Inter Milan, lui, a déjà fait trembler les filets à quatre reprises depuis son arrivée sur le Rocher, trois fois en championnat de France et à une occasion en Coupe de la Ligue. Pour autant, Di Vaio ne veut pas se chercher d'excuses. Il déclarait simplement samedi dernier dans les colonnes de L'Equipe qu'il lui fallait "retrouver le rythme de la compétition."
"J'ai la confiance de tous"
Il est vrai qu'avant d'atterrir en Principauté, l'Italien n'avait que très peu joué lors de la première moitié de saison. Grand perdant du départ de Claudio Ranieri l'été dernier, le néo-monégasque n'avait pris part qu'à cinq matches de Liga, pour aucune réalisation, sous la nouvelle ère Quique Sanchez Flores. Depuis le début de l'année, Di Vaio a déjà disputé autant de rencontres sous les ordres de Francesco Guidolin. Sans briller pour le moment certes, mais l'ex-Parmesan compte bien s'imposer dans sa nouvelle équipe. "Je me sens bien ici. J'ai la confiance de tous et il y a une bonne base pour réussir quelque chose."
Non qualifié en Coupe de l'UEFA, les dirigeants monégasques qui devaient choisir entre lui et Vieri ont opté pour ce dernier, le Romain n'était donc pas du voyage à Bâle mercredi soir. De quoi lui donner encore plus la rage de vaincre au moment d'aller défier Nice au Stade du Ray samedi après-midi. Le derby azuréen, c'est d'ailleurs un bien mauvais souvenir pour Di Vaio, puisqu'au début du mois, lors de la demi-finale de la Coupe de la Ligue disputée à Louis-II, l'Italien avait manqué deux grosses occasions avant que Nice ne se qualifie dans les ultimes secondes de la partie.
Un match qui est resté en travers de la gorge de l'attaquant qui voit là se présenter l'occasion de prendre sa revanche et d'oublier cette mauvaise soirée. Pour relancer aussi, à 29 ans, une carrière qui stagne depuis son départ de la Juventus de Turin à l'été 2004. Et, enfin, pour continuer d'entretenir l'infime espoir de réintégrer la Squadra Azzura en vue du Mondial allemand. Plus sélectionné depuis le 13 octobre 2004, Di Vaio (21sélections) va devoir convaincre Marcello Lippi. Le temps presse.